C’est sur le vote F.N. et la montée de l’abstention que portait la onzième rencontre du Printemps citoyen créonnais. Accueillis par Bernard Cros, Maire de Camarsac, Jean-Marie Darmian et ses colistiers, ont débattu sur ce sujet avec Naïma Charaï, Conseillère régionale d'Aquitaine et Présidente de l’Agence pour la Cohésion Sociale et l’Égalité des chances (A.C.S.É.) Sentiment d’abandon, peur de déclassement social, disparition des services publics de proximité… Voilà un ensemble de facteurs qui explique, en partie, le choix d’un vote extrémiste dans les milieux ruraux. Alors, il faut rappeler, inlassablement, que le F.N. est un parti xénophobe, un parti raciste, un parti qui prône la haine et la peur quand on a plus que jamais besoin de solidarité, surtout au niveau local, pour éviter l’isolement des aînés, pour aider les plus précaires, pour sécuriser les familles dans leur quotidien… Mais la vraie question, c’est celle de l’abstention : car le vote F.N. n’augmente pas en termes de voix exprimées ; ce sont en fait les chiffres de l’abstention qui donnent cette fâcheuse impression.
Alors comment ramener aux urnes ces citoyens qui ont oublié l’importance de leur voix ?
Comment lutter contre cette défiance généralisée vis-à-vis des élus ?
Une VIème République, qui sortirait du système présidentialiste actuel, reconcentrerait l’attention sur les scrutins locaux, mettant en valeur, enfin, leurs vrais enjeux. Bien sûr, avec une réforme du statut de l’élu, clarifié dans ses mandats -limités dans le temps et dans le nombre - et donc plus courageux et plus audacieux dans ses choix politiques. C’est un travail de long terme, qui demande une pédagogie infatigable : c’est l’exercice que nous essayons de mener tout au long de ce printemps citoyen, en nous conformant aux exigences que nous défendons : des élus qui tiennent leurs promesses électorales et se concentrent sur leur unique mandat, avec Jean-Marie Darmian, et un renouvellement des élus, rassemblés pour défendre la solidarité au niveau local, avec Anne-Laure Fabre-Nadler et leurs remplaçants Mathilde Feld et Gérard Poisbelaud.