Le jeu des marées dans les eaux de l’estuaire de la Gironde, associé aux alluvions tirées des lits de la Garonne et de la Dordogne contribue à modeler des bancs de vases et de sables. Leurs déplacements sont à l’origine de la formation des îles au cours de la seconde moitié du XVIIIème siècle. C’est en 1825 que les îles Bouchaud et Sans-Pain figurent pour la première fois sur les cartes. De 1859 à 1866, un cordon d’enrochement est mis en place entre ces deux îles très proches ce qui favorise le dépôt d’alluvions. De la réunion des deux îles est née l’Île Nouvelle.
L’Île Nouvelle est située sur l’estuaire de la Gironde et fait partie des communes de Blaye et Saint-Genès-de-Blaye. D’une superficie de 265 hectares, elle s’étire sur 6,3 km de long pour une largeur de 750 m environ. Elle est constituée de la réunion de deux îles, l’île Bouchaud au Nord et l’île Sans Pain au Sud. Sa rive orientale sud fait face à la citadelle de Blaye. Source : Conservatoire du littoral
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L’île a été endiguée dans la seconde moitié du XIXème siècle pour exploiter les terres. De ce passé viticole et agricole subsiste un village Sans-Pain : maisons d’habitation, bâtiments agricoles et école.
La maïsiculture reste l’activité principale de l’île jusqu’au début des années 1990. Lorsque le Conservatoire achète l’Île Nouvelle en 1991 aux héritiers de l’exploitant agricole, son but est de transformer des terrains soumis à l’agriculture intensive en espaces naturels.
La gestion du site a été confiée au Département de la Gironde. Deux grands objectifs de gestion ont été définis :
1) Donner à l’Île une vocation écologique en lien avec l’estuaire :
Au sud, l’eau de l’estuaire pénètre à l’intérieur de l’île de façon contrôlée grâce à une écluse. Cela crée un milieu propice au développement de la roselière et à l’accueil des oiseaux.
Au nord, une brèche naturelle laisse pénétrer l’eau de l’estuaire ce qui favorise le développement de vasières, puis à plus long terme de mégaphorbiais et de boisements alluviaux. Cette renaturation fait l’objet d’un suivi scientifique depuis septembre 2012.
2) Accueillir le public en lui proposant un parcours de découverte du sud de l’île. Dans ce but, le Département a restauré les bâtiments de l’ancien village et aménagé un sentier de promenade autour du village et sur les digues vers le sud de l’île. Une scénographie légère et sensible accompagne le visiteur dans sa découverte de ce patrimoine si particulier. Source : Conservatoire du littoral
Couverte au sud d’un boisement humide, l’île Sans Pain apparaît impénétrable. L’intérieur contraste par le caractère plus maîtrisé lié à la présence du village, de sentiers sur les digues et des anciennes parcelles agricoles. Le nord de l’Ile, anciennement Ile Bouchaud est entièrement rendu à la nature. Par la brèche créée naturellement dans la digue par la tempête Xynthia de 2010, l’estuaire entre et sort à nouveau et tout un processus de naturalisation s’est peu à peu mis en place. Des vasières à fort potentiel écologique remplacent les cultures et offrent maintenant un lieu de prédilection pour l’avifaune. Source : Conservatoire du littoral
La flore
Suite à l’abandon récent de la culture du maïs, la plus grande partie de l’intérieur de l’île est colonisée temporairement par de la friche herbacée. Seules les zones les plus basses sont couvertes de roselières. Sur les rives, des boisements sont inégalement répartis, le frêne constitue l’essence dominante, mais d’autres espèces sont également représentées tel l’orme, le saule blanc et le chêne pédonculé. Les zones d’atterrissement et les boisements clairs des rives offrent une diversité d’habitats pour la flore parmi lesquelles deux espèces rares et protégées : l’Angélique à fruit variés et l’Œnanthe de Foucaud.
La faune
Du fait de l’isolement du site, les mammifères sont peu présents sur l’île. Campagnols, chevreuils, sangliers, ragondins, loutres et visons d’Europe fréquentent le site. Des campagnes de régulation sont organisées pour limiter la pullulation des ragondins et des sangliers.
Située sur un axe migratoire majeur entre l’Europe du Nord et l’Afrique, l’Île Nouvelle est fréquentée par de nombreuses espèces d’oiseaux. L’insularité leur offre une rare quiétude. Plus de 100 espèces ont déjà été observées, pour certaines en halte migratoire, pour d’autres en nidification (milan noir, râle d’eau, busard des roseaux, passereaux…). On note aussi la présence de hérons et de spatules blanches. Source : Conservatoire du littoral