De Saint-Gilles-Croix-de-Vie au quartier de Sion de Saint-Hilaire-de-Riez, les rivages occidentaux et méridionaux d'une ancienne île sont encore visibles sur trois kilomètres environ. C'est ce qu'on nomme la Corniche, classée depuis 1926, splendide promenade de falaises déchiquetées.
Au fil des siècles, le bras de mer séparant le continent de cette ancienne île, nommée l’Île de Rié a peu à peu été comblé par des dépôts marins.
Les roches, feuilletées et plissées, sont composées de schistes micacés et de grès veinés de lits de quartz blancs. Elles s’altèrent et se brisent aux moindres sollicitations, ce qui facilite l’érosion. La côte rocheuse a ainsi reculé de 10 mètres en 70 ans.
La Corniche offre actuellement 3 "visages" distincts, du sud au nord :
En longeant la Corniche vers le nord, on rencontre une grotte nommée Trou du diable. La légende veut que le diable ait donné un coup de talon à cet endroit de la falaise, dépité d’avoir perdu son marché avec saint Martin (légende du Pont d’Yeu). Une autre version dit que le diable serait détenu dans cette grotte, surveillé par cinq moines… Cette cavité est également appelée marmite du diable car l’eau y bouillonne comme dans un chaudron et une arche de schiste, figurant l’anse, la surplombe.
À l’extrémité des falaises de Sion, cinq rochers isolés font face à l’océan. Ce sont les Cinq Pineaux (du celte pen signifiant « tête »). On les appelle également les cinq moines car ils surveilleraient le diable enfermé non loin de là…
Au sud, face à la pointe de la Grosse Terre, un rocher de forme allongée reste apparent à marée haute : on le nomme Pilours. Au XVème siècle, Pierre Garcie-Ferrande le signale dans son ouvrage Le grand routier de la mer sous le nom de « Perrourse ». Le radical ours se retrouve dans de nombreux toponymes côtiers et aurait vraisemblablement le sens d’écueil. Perrourse du latin petra (pierre) associé au radical ourse signifierait donc « pierre écueil ». Avec le temps, le nom de cette roche a été déformé en Pilours.
L’ilôt rocheux de Pilours se raccroche à un petit cap boisé, baptisé au XVIème siècle "La Pointe de Ryé".
Saint-Gilles-Croix-de-Vie est née en 1967 de l'unification de deux communes situées de part et d'autre de l'embouchure de fleuve de la Vie : Saint-Gilles-sur-Vie et Croix-de-Vie. Réputée pour son important port de pêche spécialisé notamment dans la sardine, Saint-Gilles-Croix-de-Vie est également classée station balnéaire depuis 1982.