Le onzième arrondissement de Paris est un des vingt arrondissements de Paris. Il est situé sur la rive droite de la Seine entre les places de la Nation, de
la République et de la Bastille.
Arrondissement discret, moins touristique que d'autres, le onzième a joué un rôle exceptionnel dans l'histoire de Paris et de la France. Il fut au cœur du Paris révolutionnaire et des grandes
révoltes ouvrières du XIXème siècle. Autrefois quartier ouvrier accueillant un tissu dense d'entreprises artisanales, le onzième arrondissement est aujourd'hui un arrondissement
« branché » notamment vers la place de la Bastille, la rue Oberkampf ou la rue de Lappe, en raison de l'installation de nombreux bars et discothèques.
Aux termes de l'article R2512-1 du Code général des collectivités territoriales (partie réglementaire), il porte également le nom d'« arrondissement de Popincourt », mais
cette appellation est rarement employée dans la vie courante.
Trois prisons ont marqué l'histoire du onzième arrondissement.
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Bastille : Château
fort construit sous Charles V à partir de 1370, la Bastille devient une prison d'État sur décision de Richelieu. De nombreux écrivains, victimes de la
censure, y séjournèrent (Sade, Voltaire, ou Linguet). Cette forteresse demeure le symbole de la Révolution française. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, la fête
nationale française n'est pas célébrée en mémoire de la prise de la Bastille par des révolutionnaires le 14 juillet 1789 mais pour célébrer la Fête de la Fédération. On
désigne particulièrement sous ce nom, la fête qui fut célébrée au Champ-de-Mars de Paris, le 14 juillet 1790, premier anniversaire de la prise de la
Bastille.
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Petite Roquette : Sise aux
emplacements actuels des numéros 143 à 147 de la rue de la Roquette et de la rue Merlin, cette prison, dont la construction débute en 1825 accueille des jeunes
détenus âgés de 6 à 20 ans (dont Léo Malet et Jean Genet). En 1932, la Petite Roquette devient une prison pour femmes. Elle fut démolie en 1974. Seul le portail
d'entrée est conservé au numéro 147 de la rue de la Roquette.
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Grande Roquette : Construite
dès 1836, cette prison accueillait les condamnés à mort. Les dalles qui servaient de point d'appui à l'échafaud sont encore visibles devant le numéro 16 de la rue de la
Croix-Faubin. La prison de la Grande Roquette fut démolie en 1900.
Source : Wikipédia