C'était autrefois un faubourg populeux où se concentraient petites industries et artisanat : cordiers qui tressaient le chanvre, cordonniers qui travaillaient les cuirs du bazadais, potiers... A la fin du XVIème siècle, d'importantes raffineries de sucre s'y implantent. En 1755, l'intendant Tourny y fait construire l'important Hôtel de la Frappe de la Monnaie au 4, place Léon-Duguit. Les officiers de la Monnaie avaient élu domicile dans de belles maisons style XVIIIème siècle que l'on peut encore voir dans les rues autour de la Porte de la Monnaie, Carpenteyre et Saint-Benoit. C'est désormais un quartier bouillonnant de culture, puisque s'y côtoient les étudiants de l'I.U.T. de journalisme, les élèves du Conservatoire de musique Jacques Thibaud, les plasticiens de l'école des Beaux-Arts et les acteurs du T.N.B.A., Théâtre National de Bordeaux en Aquitaine.
"Je m'étais endormi. La cloche de cette putain d'église m'a réveillé. Les chiens dorment sur les fauteuils, la tête dans leurs couilles. Au chaud." C'est beau une ville la Nuit. Richard Bohringer, Éditions Denoël (1988)
Décrocher un emploi dans notre société actuelle où le chômage ne cesse de progresser tient parfois du miracle. C'est pourquoi dans son installation Prête à l'emploi, Natacha Sansoz interroge la place du travail et notamment celle de l'artiste en détournant les codes religieux et l'identité visuelle de Pôle emploi. Au centre de son installation trône le logo de l'agence. Celui-ci a la forme d'un œil réalisé en vitrail duquel semble s'échapper des rayons divins. Cet autel dédié à l'emploi, tel un ex voto, met en exergue le côté miraculeux de l'obtention d'un CDI. On vient s'agenouiller sur des prie-Dieu devant cette purée pour voir s'exhausser notre demande d'emploi. Source : l'Agence créative