L'église a été édifiée au XIème siècle, face au premier village. Aujourd'hui, elle tourne le dos au bourg. Elle se compose d'une simple nef non-voûtée, terminée par une abside en cul-de-four, voûtée en berceau. À l'ouest, se trouve un clocher-mur à deux baies, précédé par un porche. L'archivolte et les voussures en plein-cintre du portail reposent sur des colonnettes, sculptées avec un décor végétal.
La partie la plus ancienne de l'église sont les murs de la nef qui conservent de petites baies romanes, d'origine, qui indiquent une construction du XIème siècle. Le chœur a été reconstruit vers la fin du XIIème siècle et le clocher-mur peut dater du XIVème siècle.
Au XVIIème siècle, pendant les guerres de Religion, l'église fût fortifiée avec une chambre de tir à meurtrières, au-dessus de l'abside. L'abside a peut-être été endommagée par les troupes du duc d’Épernon pendant la Fronde. Source : Wikipedia
Le chœur et les baies de la nef ont été repris au XIXème siècle, une sacristie construite (avant 1860) et, en 1871, la base du clocher-mur a été remaniée et un porche ajouté, sous l'impulsion de Monseigneur Donnet qui jugeait que le clocher « ne convient pas ni à l'église, ni à la commune ».
On trouve les traces de deux cadrans canoniaux sur le mur sud de la nef.
La sculpture des chapiteaux intérieurs n'est pas historiée. Les chapiteaux du portail, déplacés lors de construction du porche en 1871, ont un décor végétal. Ils sont assez érodés. Par contre, les modillons qui soutiennent la corniche du chevet sont figurés, en partie, avec des sujets isolés. Ils sont de facture assez frustes. Il est probable que, lors de la fortification de l'église, certains modillons romans ont été remplacés ou remontés dans un désordre.
Parmi les modillons, on trouve un mélange de représentations : têtes d'hommes, d'animaux plus au moins monstrueux et des figures géométriques. On n'y trouve aucune leçon de moralité, au contraire des corniches des églises du XIème ou du XIIème siècle. Source : Wikipedia
L'inauguration de ces deux cloches eut lieu le 29 octobre 1871. Elle furent fondues par Antoine Vauthier de Saint-Emilion. Payées par la vente des deux anciennes cloches et les dons des habitants.
La plus grosse cloche pèse 567 kilogrammes, tandis que l'autre "Marie Gratia" ne fait que 277 kilogrammes. Des inscriptions racontent leurs histoires : date de baptême, présence du cardinal Dronnet, noms du fondeur, du curé, l'abbé Largeteau; des parrains, Gustave Joseph Samazeuilh, Gustave Guibert; des marraines, Mesdames Lagrolet, veuve Gilloux; du Président de la République, Adolphe Thiers.
Depuis l'électrification des cloches en 1961, l'horloge extérieure fut enlevée. Source : Cénac en Entre-Deux-Mers par Marie et Jean-Marc Constantin.
Léo Drouyn, membre de la Commission des Monuments Historiques de la Gironde visite l'église en 1859. Il en tire des dessins reproduits dans "Albums de dessin de Léo Drouyn", édition de l'Entre-Deux-Mers.
Inscription à l'inventaire des Monuments historiques : "Considérant l'église Saint-André de Cénac, en raison de sa structure romane et de l'intérêt archéologique de son cimetière révélé par des sondages, présente un intérêt d'architecture et d'art suffisant pour en rendre désirable la préservation, sont inscrits en totalité sur l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, l'église Saint-André à l'exception de la sacristie du XIXème, ainsi que le sol et le sous-sol de son cimetière avec sa croix, ses murs de clôture." Arrêté du 28 décembre 1995 signé par le Préfet Bernard Landouzy. Source : Cénac en Entre-Deux-Mers, Marie et Jean-Marc Constantin